����������� Tout membre de la Soci�t� Th�osophique, ou m�me toute personne ayant une teinte d"�sot�risme" comme il est courant de le dire de nos jours, vous dira que l'�volution est l'une des lois naturelles r�gissant l'univers manifest�. Et vous lui direz qu'il a raison. Reste � d�finir ce qu'est l'�volution.
����������� Il est fort regrettable que les livres de Madame Blavatsky, tels "La Doctrine Secr�te", soient si compliqu�s et parfois m�me embrouill�s. Ceci� a fait que lorsque le nouveau mouvement th�osophique fut lanc� au d�but du dernier quart de si�cle dernier; et qu'il a mis en avant des notions telles que l'�volution, au moment m�me o� la science mat�rialiste d�veloppait aussi sa - ou ses - th�orie (s) de l'�volution, les vulgarisateurs des enseignements th�osophiques, faute d'un expos� clair dans les documents de base, se sont empress�s d'adopter le sc�nario scientifique (de l'�volution) pour �tayer la doctrine occulte (de l'�volution). En r�alit�; ce terme n'a pas du tout la m�me connotation dans l'un et dans l'autre syst�me. Et Madame Blavatsky a m�me �mis une r�serve s�v�re (D.S.,III,1): "En ce qui concerne l'�volution de l'humanit�, La Doctrine Secr�te postule trois nouvelles propositions, qui sont en direct antagonisme avec la Science Moderne, ainsi qu'avec les dogmes religieux qui ont cours." (Pour ce contexte, cette d�claration suffit, nous� verrons les trois propositions une autre fois.) D'ailleurs, quelques lignes plus loin (D.S.,III,211), H.P.B. est revenue � la charge: "Cela est diam�tralement � l'oppos� des th�ories qui sont g�n�ralement accept�es, de nos jours, sur l'�volution..."
����������� Malheureusement, l'intellect, qui est souvent compar� � un singe, est aussi un perroquet, et le mental des membres de la Soci�t� Th�osophique est tout aussi "r�p�titif" que celui de leurs semblables d'alors et d'aujourd'hui; c'est pourquoi la phrase cit�e est rest�e lettre morte, et ce qui est appel� l'enseignement th�osophique continue � propager la contre-v�rit� scientifique au sujet de l'�volution. La formule Satyan nasti paro dharma est plus facile � dire, qu'� mettre en pratique...!
����������� Il est tr�s plausible, reconnaissons-le, de penser avec la science (ou plut�t de r�p�ter ce que disent les scientifiques) que le r�gne v�g�tal �volue pour engendrer le r�gne animal, et que l'�volution de l'animal - des animaux dits supérieur - a donn� naissance � l'homme. C'est logique, une logique en ligne droite, en "rail de chemin de fer".
����������� Mais, si nous lisons avec tant soit peu d'attention "Le Bouddhisme Ésotérique" d'A.P.Sinnett, - le premier livre th�osophique paru dans les temps modernes et pourtant tr�s peu lu par les membres de la S.T.: mais peut-�tre la faute en incomberait-elle � H.P.B. elle-m�me qui l'a quelque peu décrié - nous apprenons que les diff�rentes "impulsions" (qui ont donn� naissance, successivement, au r�gne min�ral, puis au r�gne v�g�tal, ensuite au r�gne animal, et enfin au r�gne humain) sont ind�pendantes les unes des autres, et, si leurs repr�sentants, sur un globe donn�, "cohabitent, per-habitent et m�me in-habitent, les uns avec les autres (selon la formule du th�osophe Martines de Pasqually), leurs chemins se croisent mais ne fusionnent pas: Ils appartiennent � des groupes� diff�rents d'�voluants. On peut lire (ibidem, p.76): "Le d�veloppement complet de l'�poque min�rale sur le globe A pr�pare la voie pour le d�veloppement du v�g�tal, et une fois celui-ci commenc�, la vie min�rale se d�verse sur le globe B. Puis lorsque le r�gne v�g�tal sur le globe A est complet, et que le d�veloppement animal commence, l'impulsion v�g�tale passe au globe B, et l'impulsion min�rale au globe C. C'est enfin � ce moment et alors seulement, que l'impulsion de la vie humaine arrive sur le globe A." C'est tr�s clair: chaque impulsion poursuit son chemin, et sur chaque globe, manipule et malaxe la mati�re de sorte que celle-ci acquiert le degr� d'organisation et de� sensibilit� correspondant au niveau et au type d'�volution de l'impulsion en question. Cette mati�re �volu�e peut alors recevoir l'impulsion suivante, qui la manipulera et malaxera � sa fa�on et l'am�nera � un autre degr� et � un autre type d'organisation et de sensibilit�. Sinnett a lui-m�me mis en garde le lecteur (p.75): "Il r�sulte de ce que nous venons de dire que, pour expliquer le progr�s des organismes sur le globe A, le r�gne min�ral ne pourra �videmment pas plus d�velopper le r�gne v�g�tal sur ce globe, avant d'avoir re�u une impulsion du dehors, qu'il n'ait �t� possible � la terre de d�velopper l'homme � partir du singe, jusqu'� ce qu'elle en ait re�u l'impulsion."
����������� Autrement dit, le min�ral n'est pas l'anc�tre du v�g�tal, ni celui-ci l'anc�tre de l'animal, et surtout l'animal n'est pas le prog�niteur de l'homme. Du point de vue de la forme, la science mat�rielle, en faisant la synth�se de ses nombreuses et patientes observations, a constat� dans la nature une gradation allant des formes simples et peu sensibles � des formes complexes et hautement sensitives. Avec sa logique lin�aire, elle a conclu � la filiation min�ral-v�g�tal-animal-humain. La science occulte fait la m�me remarque - et l'on peut lire (D.S.,III,232) que "l'homme fut, tour � tour, une pierre, une plante et un animal"-, mais l'explication occulte est toute autre, comme nous essaierons de le d�montrer plus bas.
����������� Avant de le faire, revenons � notre globe A, au moment o� l'impulsion humaine s'y est �tablie. A ce moment-l�, il y avait sur ce globe, des humains, des animaux, des plantes et des min�raux (pour ne nous limiter qu'� ces quatre r�gnes, car la science occulte en compte sept - ou m�me douze -). Mais, encore une fois, ce n'est pas en �voluant (selon la th�orie de Darwin) que les pierres sont devenues des plantes, que les plantes sont devenues des animaux, ni que les animaux ont g�n�r� des hommes. Car les pierres �voluent effectivement, mais restent pierres, et passeront pierres sur le globe suivant; il en est de m�me avec les autres r�gnes. Ceci soit dit en se pla�ant du point de vue de l'impulsion de vie correspondant � chaque r�gne, autrement dit en consid�rant l'�volution des Monades dans chaque r�gne. (Encore faut-il faire attention aux remarques faites par H.P.B. sur cette question - voir D.S.,I,p.161 et suivantes). Car, du point de vue mat�riel, nous savons tous que - occultement aussi bien que scientifiquement - le r�gne min�ral (les atomes par exemple) est la substance avec laquelle toutes les formes sont construites, que sur le substrat min�ral, poussent les plantes, qui servent de nourriture aux animaux et aux humains, et pour terminer ce cycle que les corps morts des humains, des animaux et des plantes reviennent � l'�tat min�ral. Ceci est ce que veut dire le mot per-habitation cit� plus haut, une interp�n�tration de la substance des diff�rents r�gnes.
����������� Lorsque l'impulsion humaine se manifeste, une nouvelle "vie" anime la mati�re du globe sur lequel elle arrive. Cette vie est ce que H.P.B. appelle "l'homme spirituel" dans le VI�me volume de la Doctrine Secr�te (p.146), c'est-�-dire la Monade spirituelle envelopp�e de buddhi, manas, kama, prana, et sa base (upadhi) est ce que H.P.B. appelle "l'homme astral" (attention � la signification de ce mot dans le langage de H.P.B.!). C'est dans cette base que r�side l'homme pour commencer son �volution sur cette terre. De cette base astrale comme t�te de pont, l'homme envoie, pour ainsi dire, des missions pour explorer la mati�re dense qui s'offre autour de lui, et dans laquelle s'affairent d�j� min�raux, v�g�taux et animaux. Il cherche � se fabriquer un v�hicule. Et d'o� puiserait-il son inspiration sinon des formes arch�typales qui lui ont servi dans la ronde pr�c�dente, les animaux de la cha�ne lunaire. Ce sont ces mod�les que son mental essaie d'imprimer � la mati�re du nouveau milieu o� il se trouve, et ainsi cr�er un v�hicule pour sa conscience. Or les caract�ristiques que l'homme doit d�velopper sont diff�rentes de celles des formes de l'ancienne ronde. C'est pourquoi, avant de pouvoir réutiliser les formes d�j� �volu�es de la cha�ne lunaire, il lui a fallu fabriquer des formes tr�s rudimentaires, chacune con�ue pour v�hiculer une caract�ristique humaine. (C'est l� l'origine des animaux inf�rieurs.) Et l'homme astral "inhabite" cette forme pendant un certain temps (c'est-�-dire de nombreuses incarnations) jusqu'au jour o�, la trouvant trop �troite pour sa conscience grandissante, il l'abandonne et "imagine" une nouvelle forme offrant plus de possibilit�s de r�ponse et d'expression. C'est ainsi que, successivement, mais non de fa�on lin�aire, l'homme astral se fabrique forme apr�s forme, des formes de plus en plus complexes et de plus en plus sensibles. Ici, nous devons introduire une pr�cision importante: en r�alit�, ce n'est pas l'homme qui fabrique toutes ces formes, mais plut�t, il demande � l'�volution physique de lui fabriquer des formes selon ses "id�es". En effet, on peut lire dans La Doctrine Secr�te (I,158): "L'�volution de la forme externe, ou corps, autour de l'astrale, est effectu�e par les forces terrestres, tout comme dans le cas des r�gnes inf�rieurs. "Notons que c'est ici que r�side la cause principale de la confusion. L'homme astral - ou plut�t la Monade qui l'habite - ne fait qu'�mettre - tel une station de radio - une impulsion, c'est-�-dire une "id�e", un "patron", et ce sont les �tres qui constituent la mati�re terrestre qui, mettant en jeu les lois de "compacit�" dont ils sont les sp�cialistes, mod�lent cette mati�re autour du mannequin astral pour fabriquer la forme physique correspondante. Bien que cette forme serve de v�hicule � l'homme, elle ne lui appartient pas, elle est toujours une partie int�grante de la mati�re physique, et a sa propre �volution � poursuivre, �volution identique � celle des autres formes physiques fabriqu�es � la demande d'autres "impulsions de vie", c'est-�-dire, au moment o� nous parlons, des r�gnes min�ral, v�g�tal et animal per se. (Soit dit en passant que de ce qui vient d'�tre dit, il appert que, cohabitant sur ce globe, existent des animaux non-humains et des animaux humains ce qui augmente encore la confusion.)
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����������� L'homme, donc, pour disposer d'un corps, demande � la mati�re terrestre de l'agencer de sorte qu'il puisse r�pondre � certaines potentialit�s qu'il a en lui� et qu'il veut actualiser, et ainsi, apr�s maints essais, au temps de la troisi�me race, la forme la plus �labor�e alors obtenue, celle des mammif�res, avait suffisamment de sensibilit� pour que l'aperception purement physique commence � faire place � la perception, c'est-�-dire la capacit� de traduire en langage physique les impulsions mentales et �motionnelles de l'homme astral, pour que celui-ci commence � l'in-habiter et � l'employer. L'entr�e de l'esprit humain dans la forme mat�rielle la fait se redresser, et de b�te � quatre pattes, le nouvel homme rel�ve la t�te loin de la surface de la terre, et la pointe vers l'azur, l'�l�ment air, d�couvrant ainsi la troisi�me dimension: la verticale, d'abord la hauteur puis la profondeur.
����������� L'�volution n'a donc pas transform� la pierre en plante, la plante en animal, ni l'animal en homme. Mais elle consiste en l'am�lioration de la forme dans chaque r�gne gr�ce � l'exp�rience que le r�gne en question a acquise dans une ronde ant�rieure, et s'il y a inter-�change entre les r�gnes, c'est dans l'utilisation d'une mati�re commune pour la construction - selon des arch�types diff�rents, chacun propre � chaque règne - des formes correspondantes.
����������� Mais il y a plus. Lorsque l'homme a exp�riment� un corps -� apparence animale, mais qui a servi de v�hicule � sa conscience humaine - et qu'il le trouve, au bout d'un certain temps, d�pass�e, il le laisse, et en retire sa conscience. Et cette forme est reprise par l'�volution mat�rielle et "perfectionn�e" selon les crit�res de cette ligne d'�volution. Ce perfectionnement s'oriente g�n�ralement vers une plus grande puissance de destruction: ainsi l'�volution physique a fait, des mod�les laiss�s par l'homme, des animaux de plus en plus f�roces, que certains ont appel�s les "insucc�s de la nature". Il se peut aussi que, comme il n'y a plus une direction organisatrice, il y a soit stagnation (comme dans le cas du coelacanthe) soit dégénérescence, r�gression vers des formes plus viles (animaux se nourrissant de cadavres).
����������� Toutes ces formes meurent, et leurs restes, lorsqu'ils persistent, sont m�lang�s aux couches g�ologiques contemporaines. Et la science �tablit une relation "logique" entre ces formes disparates, gr�ce � ses techniques de datation, pour nous proposer les th�ories sur l'�volution, telles que celle de Darwin. Ce sont les r�sultats de bons raisonnements, mais faits sur des mat�riaux qui n'ont rien de commun entre eux, et l� o� r�side de l'erreur fondamentale, c'est lorsqu'elle �tablit entre ces formes des liens de filiation. Et c'est cette erreur que l'enseignement th�osophique officiel propage. Il faut donc que les membres sinc�res, soucieux de propager "la v�rit� et rien que la v�rit�" (Lettre du Maha Chohan), aient le courage de reconna�tre cette erreur et de rectifier ce point important de notre doctrine.
����������� Pour r�sumer et plus ou moins conclure ce premier point, citons ce passage de La Doctrine Secr�te: "Ceux qui croient � la loi d'�volution et de d�veloppement graduel et progressif... (de la science)... sont certainement incapables de limiter leur croyance � une seule ligne d'�volution! Les types de vie sont innombrables et, de plus, les progr�s de l'�volution ne marchent pas du m�me pas chez toutes les diff�rentes esp�ces. La nature de la mati�re primordiale � l'�poque silurienne - nous voulons parler de la mati�re "primordiale" de la Science - était, dans tous ses points essentiels, sauf son degr� actuel de grossi�ret�, la m�me que celle de la mati�re primordiale vivante de nos jours. Nous ne constatons pas non plus ce que nous devrions constater, si la th�orie de l'�volution, actuellement consid�r�e comme orthodoxe, �tait tout � fait correcte, c'est-�-dire un progr�s constant, incessant, chez toutes les esp�ces de l'�tre. Au lieu de cela, que voyons-nous? Tandis que les groupes interm�diaires des �tres du r�gne animal tendent tous vers un type sup�rieur et tandis que les sp�cialisations, tant�t vers un type, tant�t vers un autre, se d�veloppent au cours des �poques g�ologiques, modifient les formes, en assument de nouvelles, apparaissent et disparaissent avec une rapidit� de kal�idoscope, les deux seuls exceptions � la r�gle g�n�rale, suivant la description que donnent les pal�ontologistes du passage d'une �poque � une autre, sont repr�sent�es par les deux p�les oppos�s de la vie et des types, savoir: l'HOMME et les esp�ces inf�rieures d'�tre!
����������� Certaines formes bien marqu�es d'�tres vivants ont exist� durant d'�normes p�riodes de temps, non seulement survivant aux changements des conditions physiques, mais aussi relativement inchang�es, alors que d'autres formes de vie apparaissaient et disparaissaient. On pourrait appeler ces formes des "types persistants" de vie; et l'on en rencontre d'assez nombreux exemples tant dans le monde animal, que dans le monde v�g�tal. (Huxley, Proceedings of the Royal Institution, III, 151)" [Addendum: Je viens d'assister à une conf�rence d'une coll�gue am�ricaine, dont il ressort essentiellement que, contrairement � ce que nous avons toujours cru - la plan�te, en tant qu'entit� min�rale, s'est faite avant que la vie s'y installe - , une importante part des roches a �t� cr��e par des organismes vivants, des biota comme elle les appelle, qui ont absorb� le gaz carbonique atmosph�rique et qui l'ont rejet� sous forme de carbonate solide, dont le d�p�t constitue une couche tr�s �paisse du sol; de m�me, plusieurs minerais m�talliques, dont ceux du fer, sont aussi le r�sultat du travail des bact�ries.
����������� La conf�renci�re a cit� le livre "Symbionticism and the origin of species" que L.E. Waller a publi� en 1927 et qui est demeur� jusqu'� pr�sent ignor�. Il apporte pourtant une nouvelle dimension � l'id�e d'�volution. En effet, on se base toujours, � ce sujet, sur les travaux de Darwin, selon qui la diversit� des esp�ces est d�e � la transformation des �tres vivants par leur adaptation aux changements de l'environnement gr�ce � des mutations, c'est-�-dire des modifications du patrimoine g�n�tique � l'int�rieur de chaque esp�ce. La th�orie du symbionticisme fait au contraire intervenir la symbiose - la contribution de plusieurs esp�ces en vue de la transformation d'une collectivit� de plusieurs esp�ces qui ainsi devient une unit� biologique (un biont). Cette id�e est plus proche de l'enseigne�ment occulte qui met l'accent sur l'�volution coop�rative d'une unit� (temporelle) constitu�e par l'union de repr�sentants de trois lign�es diff�rentes (voir D.S., I, 164).]
����������� Un point m�rite d'�tre relev�. Dans le volume III de la Doctrine Secr�te, page 213, H.P.B. cite ces quelques lignes d'Agassiz: "L'homme est la fin vers quoi a tendu toute la cr�ation animale, depuis la premi�re apparition des premiers poissons pal�ozo�ques." (Principe de zoologie, p.206). Et H.P.B. de rench�rir: "Parfaitement... l'Homme est l'alpha et l'om�ga de la cr�ation objective." Il y a une gradation� entre ces deux phrases. Celle d'Agassiz s'arr�te � la cr�ation animale, la deuxi�me, de H.P.B., parle de "cr�ation objective".
����������� Il est utile de s'arr�ter quelques instants sur ce point. Car, effectivement, il y a une "ressemblance croissante avec l'homme" (D.S.,III,213). Et nous venons de voir que cette ressemblance a d�j� commenc� avec les poissons pal�ozo�ques. Nous connaissons ces "r�miniscences" des diff�rentes �tapes animales qui se refl�tent dans les formes que prend le f�tus humain lors de son "�volution" vers la forme dite humaine. Mais les autres formes, pour ce qui concerne l'"homme astral", �taient "humaines" aussi, car ce sont des essais successifs, des� v�hicules de plus en plus �labor�s dans lesquels l'"homme spirituel" (D.S.,VI,146) a r�sid�.
����������� Mais nous lisons aussi (D.S.,III,235): "Apr�s trois ou quatre semaines, l'ovule a pris l'aspect d'une plante, car l'une de ses extr�mit�s est devenue sph�ro�de et l'autre pointue, comme une carotte. En le diss�quant, l'on constate qu'il est form�, comme un oignon, de d�licates lamelles ou enveloppes, qui renferment un liquide. Les lamelles se rapprochent les unes des autres � l'extr�mit� inf�rieure et l'embryon est suspendu � la racine de l'ombilic, presque comme un fruit � une branche..."
����������� L'une des plus grandes v�rit�s d�couvertes par la science est la similitude entre les v�g�taux et les animaux. Une cellule v�g�tale et une cellule animale se ressemblent dans leur structure et leur fonctionnement. A tel point qu'une nouvelle science est n�e, la biologie cellulaire. Il y a �videmment des caract�ristiques propres aux plantes, et d'autres propres au animaux. Mais les constituants du cytoplasme sont les m�mes chez les plantes et chez les animaux, de m�me que ceux du noyau. Le mode de division de la cellule est le m�me chez la plante que chez les animaux et chez l'homme. Et si l'on examine les rouages biochimiques de la vie et m�me l'�volution des structures des tissus et des organes du corps humain, on s'aper�oit que tout cela d�rive d'"essais" faits non seulement dans le r�gne animal,� mais m�me d�s le r�gne v�g�tal. Il est int�ressant de noter, par exemple, que chez les v�g�taux sup�rieurs, les plantes qui peuvent se dresser, les plus primitives ont une tige pratiquement creuse, la "coque" �tant externe, alors que les plantes plus �volu�es d�veloppent le bois dur � l'int�rieur de l'�corce. Chez les animaux, c'est la m�me �volution: les crustac�s, les mollusques et les insectes ont une coque protectrice, alors que les vert�br�s sont justement appel�s ainsi, parce qu'ils ont d�velopp� des os "internes". Cela rappelle �trangement la Stance de Dzyan VIIIn 30: "Durant la troisi�me, les animaux sans-os cr�rent et chang�rent: ils devinrent des animaux avec os; leurs ombres devinrent solides." (Lire: leur corps, qui �tait �th�r�, devint compact; c'est aussi le moment o� l'homme d�veloppe un corps physique dense.) Et ce commentaire (D.S.,I,167): "L'homme int�rieur, maintenant cach�, �tait alors [dans les commencements] l'homme externe." Eh bien ce processus a d�j� �t� exp�riment� chez les v�g�taux.
����������� Mais il y a plus. En examinant la composition �l�mentaire des animaux et des v�g�taux, on se rend compte que celle-ci est tr�s semblable chez les animaux et chez les v�g�taux, avec des diff�rences sp�cifiques: par exemple, le sodium est un �l�ment tr�s fr�quent chez l'animal, alors que c'est le potassium qui est abondant dans le v�g�tal. Et les compos�s organiques sont constitu�s des m�mes �l�ments que les compos�s inorganiques, seuls les mod�les changent. (Voir D.S.,I,249) "Tout se passe comme si (cette formule est tr�s employ�e en science) le monde min�ral a �t� orient� dans son �volution de fa�on � aboutir finalement au monde humain, en passant par les mondes v�g�tal et animal. Et l'on pourrait dire que le "projet homme" (comme je l'ai appel� dans "L'homme selon la D.S.") a commenc� tout au d�but de ce manvantara et affecte depuis son tout début - la cr�ation bhuta (celle des �l�ments, le r�gne min�ral) avant d'influencer la cr�ation mukhya� (la premi�re cr�ation organique, celle des plantes), la cr�ation tiryaksrota (celle des animaux), et enfin la cr�ation arv�ksrota (cr�ation humaine) D.S.,II,179); en langage clair, l'homme se construit d�j� dans la pierre, puis dans le v�g�tal et dans l'animal. On peut alors comprendre la phrase: "Car la Monade "humaine", qu'elle soit imm�tallis�e dans l'atome de la pierre, inv�g�talis�e dans la plante, ou inanimalis�e dans l'animal, n'en est pas moins une Monade divine et, par suite, une Monade HUMAINE aussi "(D.S.,III,232). [Nous avons repris les trois termes tels qu'ils sont �crits dans la version originale anglaise; ce pr�fixe in- indique qu'il ne s'agit pas d'une transformation, mais d'une inclusion, du fait que la Monade "habite" le m�tal, le v�g�tal, et enfin l'animal. N'oublions pas le mot hindou purusha qui signifie "habitant (usha) de la cit� (pura)".] Et cette autre (D.S.,I,142) [qui confirme ce qui vient d'�tre dit entre crochets]: "L'Homme, passe � travers toutes les formes et tous les r�gnes [et non "toutes les r�gles", traduction erron�e dans l'Édition fran�aise!] pendant la Premi�re Ronde, et � travers toutes les formes humaines pendant les deux Rondes suivantes." Car, pour reprendre ce que nous avons dit plus haut, c'est l'"homme astral" qui fait tout ce travail, en projetant des arch�types successivement sur la mati�re min�rale, sur la mati�re v�g�tale, et sur la mati�re animale, lesquelles mati�res lui ont �t� seulement pr�t�es -avec int�r�t cependant, puisqu'une fois qu'il a exp�riment� une combinaison �l�mentaire dans le monde min�rale, ou une structure dans le monde v�g�tal, ou une fonction dans le monde animal, et qu'il abandonne la forme qu'il a fa�onn�e et que maintenant il ne trouve plus suffisamment ad�quate, le r�gne correspondant s'empresse de la r�cup�rer et cherche � la reproduire et � la perp�tuer. Comme les r�gnes sub-humains n'ont pas de mental cr�atif, l'id�e peu � peu se perd, et la prog�niture - minérale, v�g�tale ou animale- ainsi entretenue perd de plus en plus sa teinte humaine et devient soit d�grad�e, soit plus perfectionn�e� dans l'"id�e" - si id�e il y a- du r�gne en question.
����������� Concluons ce deuxi�me point par une autre citation de La Doctrine Secr�te: "Comme l'embryon de l'homme ne tient pas plus du singe que de tout autre mammif�re, mais renferme en lui la totalit� des r�gnes de la nature et comme il para�t constituer un "type persistant" de vie, ... il est aussi illogique de le faire descendre du singe, qu'il le serait de faire remonter son origine � la grenouille ou au chien...."
����������� Et je voudrais aussi que vous vous� reposiez la question de la succession des r�gnes sur cette Terre, en consid�rant ce passage de La Doctrine Secr�te: "En ce qui concerne l'Évolution de l'humanit�, la DOCTRINE SECRÈTE postule trois nouvelles propositions, qui sont en compl�te opposition avec la Science Moderne, comme aussi avec les dogmes religieux qui ont cours. Elle enseigne: (a) l'�volution simultan�e de sept Groupes humains, sur sept diff�rentes parties de notre globe; (b) la naissance du corps astral avant le corps physique, le premier servant de mod�le au second, et (c) elle enseigne enfin que, durant cette Ronde, l'homme a pr�c�d� tous les mammif�res -y compris les anthropoïdes - dans le r�gne animal." [Note: Voyez la Gen�se, II, 19. Adam est form� dans le 7� verset, et dans le 19�, il est dit: "Le Seigneur Dieu forma, de la terre, toutes les b�tes des champs et tous les oiseaux des cieux; puis il les fit venir vers Adam afin de voir comment il les nommerait." Ainsi l'homme fut cr�� avant les animaux, car les animaux mentionn�s au chapitre I sont les signes du Zodiaque, tandis que l'homme "m�le et femelle" n'est pas l'homme, mais la L�gion des S�phiroth, des FORCES ou des Anges "cr��s � son image (celle de dieu) et selon sa ressemblance". L'homme Adam n'est pas cr�� selon cette ressemblance et la Bible ne parle pas de cela. De plus, le second Adam est, au point de vue �sot�rique, un sept�naire qui repr�sente sept hommes ou plut�t sept groupes d'hommes. Car le premier Adam, Kadmon, est la synth�se des dix S�phiroth. Sur ces dix, la triade sup�rieure reste dans le Monde Arch�type, comme la future "Trinit�", tandis que les sept S�phiroth inf�rieurs cr�ent le monde mat�riel manifest�; c'est ce sept�naire qu'est le second Adam. La Gen�se et les myst�res sur lesquels elle est construite, viennent d'Égypte. Le "Dieu" du premier chapitre de la Gen�se est le Logos, et le "Seigneur Dieu" du deuxi�me chapitre les Elohim Cr�ateurs, les Puissances inf�rieures. (D.S., III, 3)]
����������� Ceci �tant �tabli, j'aimerais me tourner vers un autre aspect de la loi d'�volution. Et c'est de l'avenir qu'il s'agit maintenant.
����������� L'impulsion humaine a ceci de particulier qu'elle apporte un �l�ment cr�ateur. (Voir l'Anthropogen�se.) Une partie du mental de l'homme lui permet de comprendre les lois r�gissant l'�volution et lui donne, par cela m�me, le pouvoir de participer activement � l'orientation de cette �volution. Nous avons vu plus haut que les formes laiss�es � elles-m�mes �voluent selon les normes physiques et tendent � devenir soit plus perfectionn�es dans le sens de la destruction, soit d�g�n�r�es. Eh bien, depuis longtemps déjà, l'homme a su orienter l'�volution physique de ces formes; il a cr�� les animaux domestiques, qui repr�sentent, dans l'�volution physique, une nouvelle voie de perfectionnement, vers plus de sensibilit�, de r�gularit�, de subtilit�.
����������� L'homme a su aussi orienter l'�volution du r�gne v�g�tal et cr�er des esp�ces et vari�t�s de plantes cultiv�es. Avec la culture des tissus, l'hybridation somatique et les transformations g�n�tiques, il continue cette oeuvre, d'une part vers l'obtention d'esp�ces plus productives et plus r�sistantes, d'autre part pour redonner au monde v�g�tal sa diversit� g�n�tique originelle, durant les si�cles derniers � cause des manipulations bas�es sur une connaissance insuffisante des lois g�n�tiques. Et maintenant, l'homme commence � modifier son milieu min�ral. Dans ce domaine, � cause de sa cupidit� et de sa connaissance encore limit�e, l'homme a, dans les si�cles pass�s, modifi� ce milieu min�ral de fa�on abusive (pollution atmosphérique, �puisement des sols...). Il a appris, par la suite, � r�parer ces d�g�ts. Maintenant il est � m�me de r�g�n�rer la nature, gr�ce � un emploi judicieux de formes primitives de vie (bact�ries, plantes), ou gr�ce � une combinaison ad�quate de syst�mes �nerg�tiques (surg�n�rateurs).
����������� Tout ceci se fait selon le Plan. En effet, ne lit-on pas dans La Doctrine Secr�te (I,142) cette petite phrase qui passe souvent inaper�ue: "L'Homme est, pour ainsi dire, la premi�re forme qui y paraisse (sur� la Terre), puisqu'il n'est pr�c�d� que par les r�gnes min�ral et v�g�tal - et (voici la partie importante) ce dernier doit d'ailleurs continuer son �volution par l'interm�diaire de l'homme." Il faut que les th�osophes comprennent que, bien que toutes ces tentatives sont encore tr�s maladroites et souvent malveillantes, l'humanit� est arriv�e - selon la doctrine occulte -� un stade o� elle doit participer consciemment � la cr�ation universelle.
����������� N'oublions pas que les �gos humains font partie de la Quatri�me Hi�rarchie cr�atrice (D.S.,I,202). Ils ont �t� des enfants, sont all�s � l'�cole, ont fait des exp�riences heureuses et malheureuses, et ont graduellement appris "les lois inexpliqu�es de la Nature". Maintenant, ils doivent remplir le r�le d�volu � - et attendu de - la Quatri�me Hi�rarchie. L'univers a exist� gr�ce aux efforts conjugu�s de la Septi�me Hi�rarchie Cr�atrice, qui a donn� la "compacit�" - c'est-à-dire la coh�sion- aux formes, de la Sixi�me Hi�rarchie Cr�atrice, qui a anim� toutes les formes en les dotant de "relations" (sensibilit�, d�sir, attraction et r�pulsion, etc.) et qui, comme dit la D.S., est, pour l'humanit�, "les os de ses os et la chair de sa chair"; enfin la Cinqui�me Hi�rarchie Cr�atrice a apport� l'�l�ment cr�ateur et, surtout, a fait d'une "ombre", l"homme dot� de sens. Au tour donc de l'homme, la Quatri�me Hi�rarchie de faire son travail. Comme les autres, cette hi�rarchie� humaine est cr�atrice, c'est-�-dire qu'elle fait partie des ouvriers qui cr�ent l'univers. Il faut qu'elle apprenne son m�tier et fasse son travail; la suite de l'�volution d�pendra� de cette participation, de plus en plus consciente, de plus en plus pleine et enti�re, de l'homme � l'oeuvre que de cr�ation universelle. C'est ainsi que, les membres de cette humanit� apprennent � devenir, un jour, collectivement, le cr�ateur d'un autre globe, le Dieu d'une future �volution, le Logos d'un nouveau manvantara.
����������� Comme conclusion g�n�rale, et pour vous troubler encore une fois, lisons cette phrase de La Doctrine Secr�te: "On ne voit pas beaucoup de traces d'une loi uniforme, dans une pareille fa�on d'agir de la Nature et cela ressemble plut�t � l'action caract�ristique d'une s�lection super-physique; il se peut que l'aspect du Karma que les Occultistes Orientaux appellent la Loi de Retardement n'y soit pas �tranger." (D.S., III, 325)
����������� Pendant les trois Rondes � venir, l'Humanit�, comme le Globe sur lequel elle vit, tendra sans cesse � reprendre sa forme primitive, celle d'une collectivit� Dhyan Chohanique. L'Homme, en effet, comme tout autre atome de l'Univers, tend � devenir un Dieu, et ensuite, - DIEU. D.S.,I,142)
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